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Sommeil

Survient une violente tempête. [...] Lui, [Jésus, ] dormait sur le coussin à l’arrière. (Mc 4, 37-38 - Liturgique)

Elle est vraiment violente, la puissance de l’amour : elle enivre et emporte l’être hors de lui-même.

Voulez-vous savoir comment l’amour emporte hors de lui l’esprit qu’il enivre ? Je dors, dit-elle. C’est comme si elle disait au Bien-Aimé : tu m’appelles à l’ivresse et me voici tout entière disponible à ce don. Je dors, et mon cœur veille. Par rapport à toute autre affaire, je dors et repose.

Ainsi mon cœur veille-t-il plus librement en vue de rechercher cette ivresse et de boire ce vin. Quel ordre admirable : de l’ivresse découle le sommeil, et du sommeil la vigilance. Lui s’écrie : Enivrez-vous, et elle répond : je dors. [...]

Je dors et mon cœur veille. Je dors grâce au repos de mon esprit ; et grâce au ravissement, je veille. Dans le doux sommeil de mon repos, la préoccupation l’amour me fait rêver de toi avec plus de vigilance. Doux sommeil et doux songe : ne rien savoir d’autre, ne rien savoir que toi, s’occuper de toi et te voir comme c’est donné ici-bas, en songe, pour ainsi dire, en ombre (Col 2,17) et en énigme (1Co 13,12).

Gilbert de Hoyland, Sermons sur le Cantique des cantiques 41,2-4

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