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Obéissance et volonté

L’homme répondit : « Maître, j’ai observé tous ces commandements depuis ma jeunesse ». Posant son regard sur lui, Jésus se mit à l’aimer. Il lui dit : « Une seule chose te manque : va, vends tout ce que tu as, donne-le aux pauvres et tu auras un trésor au ciel ; puis viens et suis-moi. » (Mc 10,20-21 - Liturgique)

Par l’obéissance, nous obtenons du Seigneur qu’il accomplisse toutes nos volontés et comble tous nos vœux. Car c’est quasiment à égalité que Dieu et l’homme s’entretiennent mutuellement. Parlant à Dieu, l’homme dit : Écoute mes paroles, Seigneur (Ps 5,2). Et Dieu, usant de termes semblables, lui répond : Tends l’oreille aux paroles de ma bouche (Ps 77,1). C’est comme si Dieu concluait avec l’homme un pacte : « Écoute mes paroles, j’écouterai tes paroles ».

Désirons-t-on voir s’accomplir la totalité de ses volontés ? On renoncera par conséquent à ses volontés, on embrassera le joug de l’obéissance, laquelle, sans le moindre doute, est très agréable à Dieu lorsqu’on l’exerce à l’égard d’un humain à cause de Dieu.

Voici donc la manière merveilleuse et très sûre de disposer de toute sa volonté : renoncer à toute sa volonté. Grand est le fruit de l’obéissance puisqu’il rend l’homme quasiment tout-puissant : oui, sa volonté unie à Dieu par l’obéissance, peut tout en lui (cf. Ph 4,13).

Baudoin de Ford, L’Obeissance, 59-60 (Pain de Cîteaux, nouvelle série, 20, p193-194)

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