Toi donc, Seigneur, viens au-devant de moi (Ps 58,5-6) qui vais au devant de toi ! Car je ne pourrai m’élever jusqu’à ta hauteur que si, en te penchant, tu tends ta droite à l’œuvre de tes mains (Jb 15,15). Viens donc à ma rencontre et vois s’il n’y a pas en moi un chemin d’iniquité (Ps 58,6 ; Ps 138,24) ; et si tu trouves en moi un chemin d’iniquité que j’ignore, écarte le de moi, et par ta loi, prends-moi en pitié (Ps 118,29), conduis-moi sur le chemin d’éternité (Ps 138,24), c’est-à-dire le Christ, car il est la voie par laquelle on vient et l’éternité à laquelle on parvient, voie immaculée et demeure bienheureuse.

Guerric d’Igny, Sermon pour l’Avent 3,2 (cf. SC166, p125-127)