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Changement

Que la comparaison du figuier vous instruise : Dès que ses branches deviennent tendres et que sortent les feuille, vous savez que l’été est proche. De même, vous aussi, lorsque vous veerez arriver cela, sachez que le Fils de l’homme est prche, à votre porte. (Mc 13,28-29 - Liturgique)

Enfant, et Ancien des jours (Dn 7,9), enfant, par l’aspect du corps et par l’âge ; Ancien des jours, par l’éternité sans limites du Verbe. Et si, comme Ancien des jours, il n’est pas enfant, il est cependant toujours nouveau ; bien plus, il est moins « nouveau » qu’il n’est la nouveauté même, immuable en lui-même et renouvelant toutes choses (Sg 7,27). Chaque être vieillit dans la mesure où il s’éloigne de lui, et tous sont rajeunis dans la mesure où ils se rapprochent de lui. Paradoxalement, ce qui le fait ancien est ce qui le rend jeune : en effet, son éternité, qui ignore tout début d’existence comme tout déclin de vieillesse, est elle-même à la fois sa jeunesse ancienne et son ancienneté toujours jeune. Mais de sa nativité dans le temps résulte une autre jeunesse, nativité par laquelle un enfant est né pour nous rajeunir, lui qui de toute éternité naît comme Dieu pour rendre bienheureux les anges. Cette naissance-là est plus glorieuse, mais celle-ci est plus riche en miséricorde. Elle a lieu en effet pour moi, qui avais besoin de miséricorde ; car j’étais enveloppé par la misère, une misère dont je ne pouvais m’affranchir.

Guerric d’Igny, Sermons pour Noël, 1,1 (SC 166, p.165)

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