Le travail, surtout manuel, donne aux moines l’occasion de participer à l’œuvre divine de la création et de la rédemption et de marcher sur les traces du Christ. Il jouit d’une estime particulière dans la tradition cistercienne : assurant la subsistance de la communauté, il permet aux moines de participer à la condition des hommes tout en progressant dans la libération intérieure et en secourant les plus démunis à l’extérieur du monastère.
Le Père Abbé confie à chacun sa tâche, tenant compte tout à la fois des compétences des frères, mais aussi des nécessités liées à l’organisation d’une collectivité au sein de laquelle il faut trouver un tailleur, des jardiniers, un comptable, des hommes de ménage, un infirmier, des responsables pour l’accueil, un bibliothécaire...
Ainsi, dans toutes ces activités, s’exerce un service fraternel et quotidien. C’est de cette manière que se renforce la cohésion de la communauté. Et c’est alors qu’ils sont vraiment moines, dit encore la Règle, quand ils vivent du travail de leurs mains.
Pendant des siècles, c’est l’agriculture qui a fait vivre la communauté. Jusqu’en 1987, le cheptel de vaches laitières représentait l’une des principales activités des moines. Aujourd’hui, l’activité agricole se réduit peu à peu aux cultures céréalières.
Des ateliers de production se sont développés :
la fabrication de pâtes de fruits à partir de pulpes de fruits ; un atelier d’artisanat religieux en bois (croix, crucifix...), un atelier de conditionnement d’huiles essentielles et de parfums d’ambiance.
Le magasin s’est beaucoup développé. Entièrement rénové en 2003, il emploie une bonne dizaine de frères.