Bienheureux Jésus ! Combien différente est ta joie, dont tu consoles ici-bas ceux qui renoncent à cette joie fausse et décevante ! Oui, ta miséricorde est meilleure que la vie (Ps 62,4), et un jour en ta maison en vaut plus que mille (Ps 83,11) ! Combien ne rends-tu pas tes pauvres plus heureux, par ta pauvreté même (Mt 5,3), que le monde ne le peut faire avec toute l’affluence de ses biens, dont le flux est toujours suivi d’un reflux qui entraîne quiconque s’y est attaché.

Guerric d’Igny, Sermon pour la Pentecôte, 1,3 (cf. SC 202, p. 289)