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Abbaye de La Trappe
Abbaye de La Trappe
Cette exposition s’inscrit dans la continuité des précédentes, dans le cadre du travail préparatoire à la publication d’un livre à l’automne prochain.
Elle tente d’explorer par un regard photographique, simple et sincère, l’âme de la vie monastique contemplative.
La plupart des photos présentées sont inédites, et pour la première fois, une tentative de photographie contemplative architecturale sera proposée.
BRUNO JARY sera présent sur place pour vous rencontrer et pour répondre à vos questions :
les samedis 1 & dimanche 2 Juillet ;
les jeudi 31 Août & vendredi 1 Septembre.
Amis, photographes et amateurs d’images monastiques, qui me connaissent et me font l’honneur et le plaisir de me suivre au travers de mes pérégrinations photographiques, savent à quelle tâche je m’attelle depuis plusieurs années autour de la vie des religieux contemplatifs : chercher à dérober ici et là quelques moments précieux de tentation humaine pour le divin.
Pénétrer en image l’âme de la vie contemplative, c’est espérer figer un instant le souffle de la grâce, rendre à la beauté l’éternité fugace du geste religieux ou bien encore rêver l’intimité du dialogue entre Dieu et ses anges...
Une quête merveilleuse, absolue, mais vaine, qu’avec un peu d’humilité on poursuivra dans des moments plus ordinaires : une ombre furtive au détour d’un cloître, cette forme pure, inclinée dans la lumière de complies, deux mains jointes sur un bréviaire, la longe de cuire qui pend d’une coule...
Faire œuvre dans ce monde codifié et réservé, parfois secret, n’est pas simple. Une montagne d’obstacles se dresse pour rendre l’exercice photographique fastidieux : sites éloignés, architecture spécifique, lumières basses et changeantes, horaires strictes, distance et mouvements des religieux, accès et délais limités, quand ce n’est la méfiance et même la réticence à l’encontre du photographe...
Donc, un tel ouvrage exige d’avoir vraiment la foi et veut que l’on conjugue sans cesse des qualités antagonistes : curiosité et respect, patience et promptitude, vigilance et discrétion...
Mais brisons là ces doléances d’artiste gyrovague et souhaitons qu’à l’occasion de votre venue, l’émotion vous étreigne sincèrement et emporte votre âme en une Visitation pleinement heureuse...
Précisons enfin que le choix de la tradition chrétienne occidentale, qui paraît limité à certains, n’est qu’une inclinaison naturelle pour un monde religieux qui m’est plus familier que d’autres, auxquels je reconnais bien volontiers leur grandeur spirituelle et vers qui un jour prochain j’espère pouvoir pointer l’objectif...
L’exposition photographique - « L’Esprit Cistercien » - qui vous est proposée durant l’été dans cette emblématique Abbaye de le Trappe où rode encore l’ombre de Rancé, s’inscrit dans la continuité des précédentes (« Esthétique du Divin », « Le Bonheur est dans le Cloître » ), dans le cadre du travail préparatoire à la publication d’ouvrages, composés de photos et de textes de référence, consacrés à la vie contemplative (premier tome sur la vie monastique occidentale cénobitique à paraître en fin d’année).
Cette exposition tente d’explorer par un regard photographique, simple et sincère, l’âme de la vie contemplative.
Ce volet est consacré à la tradition cistercienne, plus particulièrement à la tradition cistercienne de stricte observance, dite trappiste, une variante réformée de la famille bénédictine qui cherche à renouer avec la pureté originelle de l’esprit monastique défini par Saint-Benoît.
Simplicité, dépouillement, humanité : tels sont les attributs, intérieurs et extérieurs, que s’efforcent de revêtir ces religieux à chaque instant de leur vie et dans leur environnement.
La plupart des photos ici présentées sont inédites, et pour la première fois, une tentative de photographie contemplative architecturale est également proposée. Cette tentative est le prélude à un autre travail qui cherche à associer étroitement le spirituel, la poétique et l’esthétique à travers les formes, les couleurs, les matières de l’univers architectural monastique.
Le choix volontaire de la dimension réduite des photos impose au visiteur de s’approcher des cadres et de porter une attention sans voisinage et sans partage avec le sujet présenté. C’est peut-être l’occasion de mieux intérioriser le regard et de créer une intimité spirituelle avec l’au-delà de l’œuvre...
Merci aux frères de La Trappe qui accueillent cette exposition ; merci aux sœurs et aux frères des abbayes et monastères qui m’ont accueilli et ont accepté d’être dérangés dans leur quête du divin.
Les photos présentées ont été prises :
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