Dieu a tant aimé le monde qu’il a donné son Fils, son unique, pour que tout homme qui croit en lui ne périsse pas mais ait la vie éternelle. (Jn 3,16 - TOB)
Ton visage, Seigneur, [l’âme] recherche ton visage, et elle ne sait pas, sans tout à fait l’ignorer, ce qu’elle recherche. Elle abomine comme des idoles tous ces fantasmes que son coeur forme à ton sujet. Elle t’aime, tel que la foi te décrit à elle ; mais l’esprit n’arrive pas à voir.
Guillaume de Saint Thierry, Oraisons méditatives 2,14 (SC 324)
Mais comment pourrait-elle voir ? C’est-à-dire, mettre Dieu en idées, pour que l’intelligence le scrute, le saisisse, l’enferme ?
Ce mystère est grand et nous devons, certes, l’adorer mais non le scruter. Comment concevoir la pluralité dans l’unité - et dans l’unité de Dieu - et l’unité dans la plurialité ? Scruter ce mystère serait téméraire ; le croire, c’est piété ; le connaître, c’est la vie et la vie éternelle.
Bernard de Clairaux, La Considération 5,18