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Abaissement, signe de tendresse

Si quelqu’un veut venir à ma suite, qu’il se renie lui-même et prenne sa croix, et qu’il me suive. (Mt 16,26 - TOB)

Comment, je vous le demande, Dieu aurait-il pu s’anéantir davantage qu’en se faisant homme ; homme qu’en mourant ; Seigneur Dieu, qu’en devant esclave ; esclave, qu’en mourant d’une manière infamante (cf. Ph 2,7-8) ? Condamnons-le, est-il dit, à une mort infâme (Sg 2,20) ! L’innocent a été mis au rang des malfaiteurs (cf. Mc 15,28), le saint a été livré aux mains des impies (cf. Jb 9,24 ; 16,12) ; cependant il s’est livré lui-même gratuitement à la mort, et il a été compté parmi les scélérats (Is 53,12 ; cf. Jn 10,17-18). Il a donc souffert des choses impies de la part des impies, le saint, pour avoir agi saintement !

Quelle tendresse, je vous le demande, serait aussi extraordinaire, à moins qu’elle ne soit divine, à moins qu’elle ne soit peut-être d’autant plus merveilleuse qu’elle est plus divine ? [...] C’est en admirant tout cela, que l’Apôtre dit : Alors que nous étions encore pécheurs, comment le Christ est-il mort pour des impies (Rm 5,6-8) ? Il convenait cependant que la tendresse infinie donnât des signes extraordinaires de tendresse.

Isaac de l’Étoile, Sermons pour la Résurrection 1, 40,9-10, (cf. SC 339, p17-19)

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