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Double amour

Jésus déclara : « Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, de toute ton âme et de toute ta pensée. C’est là le grand, le premier commandement. Un second est aussi important : Tu aimeras ton prochain comme toi-même. » (Mt 22,37-39 - TOB)

Filles de Jérusalem, très grandes sont les louanges de mon Bien-aimé que j’ai prononcées à vos oreilles. Mais le plus admirable, qui dépasse ces louanges, c’est que lui, tel qu’il est, ait daigné devenir mon ami : le Fils unique du Père s’est abaissé dans l’amitié d’une pécheresse ; le Fils de la Vierge n’a pas eu honte d’embrasser cette Éthiopienne (cf. Nb 12,1 ; Ct 1,5) qui est sienne ; Celui que désirent les anges (cf. 1P 1,19) ne se montre pas confus d’être appelé l’ami de sa petite servante ; enfin ce visage, dans lequel se complaît l’âme du Père d’éternité (cf. Is 42,1 ; Mt 3,17), s’est incliné pour désirer le visage de son esclave et pour baiser sa bouche (cf. Ct 1,1), par une faveur déjà si fréquente que je ne rougirai pas dès lors de le dire non seulement mon Bien-aimé, mais aussi mon ami.

[...]

[Mais ] être rempli d’amour ne met pas à l’abri de la contrainte. Quoi de plus pressant que la contrainte de l’amour ? L’amour donc, pour parler de lui, me presse (cf. 2Co 5,14), et c’est un double amour : celui dont je chéris mon Bien-aimé et celui dont je vous chéris, filles de Jérusalem. En effet, puisque j’aime Jésus, je le désire aimé de tous.

Jean de Forde, Sermons sur le Cantique des cantiques 39,5-6, (Pain de Cîteaux série 3 n°15, p 460)

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