Venez les bénis de mon Père, recevez le royaume. (Mt 25,34)
La justice sans miséricorde est cruelle : elle ne sera pas sauvée. La miséricorde, elle, n’aura pas à craindre la parole du malheur, la sentence sévère, lorsque les juste sans miséricorde tomberont mille à côté de Dieu et dix mille à sa droite (Ps. 90,7). Bien au contraire son oreille aura joie et allégresse à entendre cette parole : « Venez les bénis de mon Père, recevez le royaume (Mt 25,34). » Et pourquoi ? « C’est que j’ai eu faim et vous m’avez donné à manger... » Comme s’il disait : Vous avez exercé la miséricorde et c’est pourquoi vous obtiendrez miséricorde. « Bienheureux donc les miséricordieux, car eux-mêmes obtiendront miséricorde (Mt 5,7). »
Isaac de l’Étoile, Sermon pour la Toussaint 3,12 (SC 130)