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Voix du Bien-aimé

Jésus dit au paralysé : « Mon fils, tes péchés sont pardonnés. » (Mc 2,5 - Liturgique)

Voix du Bien-aimé, dit-elle. Cette voix m’est connue, elle me plaît. Aux autres voix je reste sourde, éveillée que je suis à celle-là. Dès qu’elle a résonné à mes oreilles, j’ai exulté de joie (Lc 1,44). Nombreuses sont les voix à s’élever habituellement et à murmurer de fausses tendresses ; mais ce n’est pas à la manière de la voix du Bien-aimé. Grande est la prudence de l’épouse, frères, et la capacité qu’elle a de discerner les esprits (1Co 12,10), puisqu’elle sait faire la distinction entre les ruses des démons et les vraies caresses du Bien-aimé.

Voix du Bien-aimé qui frappe, dit-elle. Qui donc possède une voix comparable à celle de Jésus ? Les philosophes ? les hérétiques ? la loi ? les prophètes ? Énergique est sa voix : elle rend insensée la sagesse de ce monde (1Co 1,20). La loi et les prophètes n’ont amené personne à la perfection (cf. He 7,19), la voix de Jésus renferme le sommet de l’accomplissement, sa parole contient les préceptes de cette perfection accomplie, sa voix met en mouvement les élons de l’affection.

Voix de celui qui frappe : elle frappe en effet, et pénètre efficacement, à la manière d’un glaive à deux tranchants (He 4,12). C’est doucement qu’elle s’enfonce, tendrement qu’elle persuade de ce qu’aucun autre enseignement n’a pu obtenir. Point de discours élevé, mais de profonds mystères.

Gilbert de Hoyland, Sermons sur le Cantique 41,4

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